Le nationalisme territorial décrit une forme de nationalisme basée sur des valeurs issues d'une idéologie politique d'allégeance à l'État et parfois à la Constitution[1]. Ce qui n'empêche pas des groupes de citoyens de se définir par ailleurs comme membres de « nationalités » différentes les unes des autres et bénéficiant éventuellement de territoires autonomes ou de réserves au sein de l'État[2], comme, aux États-Unis (anglais: peoples ou ethnicity), en ex-Union soviétique (russe: Национальный Народность - Natsionalnyï narodost) soit «nationalité populaire» ou en République populaire de Chine (chinois: 少数民族 - shǎoshù mínzú) soit «groupe national».
Le nationalisme territorial n'est exclusif ni du nationalisme ethnique, l'ethnonationalisme est inspiré par des notions issues du droit du sang; ni du nationalisme culturel : Anthony D. Smith écrit que le terme d'État-Nation devrait être réservé à des États où ne vit qu'une seule « nationalité » ethno-culturelle, soit à moins de 10% d'entre-eux[3]; ni du nationalisme civique inspiré par le droit des personnes et qui idéalise la citoyenneté au détriment de l'ethnicité : Athena S. Leoussi et Anthony D. Smith écrivent en 2001 que la révolution française est une « révolution nationaliste territoriale »[4].
Le nationalisme territorial est basé sur la croyance quasi religieuse que tous les citoyens d'un territoire doivent allégeance à leur pays de naissance ou d'adoption[5]. Cela implique que chaque individu doit appartenir à une nation, mais peut choisir à laquelle se joindre[6]. La nation ou la mémoire collective qu'elle évoque sont sacralisés[4], de même que la citoyenneté[4] est idéalisée et l'égalité devant la loi[6] est indispensable. Une des caractéristiques du nationalisme territorial est l'instauration d'une culture de masse étatique fondée sur les valeurs et les traditions communes des populations de ce territoire[6],[4].
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